Inaugurations et commémorations

Dans la majorité des cas, le monument, une fois achevé, fait l'objet d'une inauguration qui est l'occasion d'un grand recueillement collectif. Ces inaugurations peuvent avoir lieu à une date de commémoration militaire (le 11 novembre) ou religieuse (le 15 août), mais la plupart des inaugurations n'ont pas tenu compte de ce calendrier. Ces inaugurations sont souvent l'occasion d'accueillir des personnalités politiques ou militaires, comme à La Clayette, où le colonel Meillier prononça un discours, ou à Charolles le 9 juillet 1922 en présence de M. Allain, préfet de Saône-et-Loire.

Les inaugurations des monuments aux morts étaient l'objet d'un véritable rituel, incluant un service religieux, la bénédiction du monument, l'intervention des enfants du village (soit pour lire un texte emblématique, tel un poème, ou le nom des morts inscrits sur le monument avec la mention " Mort pour la France "), les discours du maire et de la personnalité invitée, le fleurissement du monument et parfois du village et un banquet offert aux anciens combattants.

Ces monuments de la Première Guerre mondiale ont ensuite reçu les noms des soldats décédés au cours des conflits suivants. A chaque commémoration (notamment pour celle de l'armistice du 11 novembre 1918 et celle de la victoire du 8 mai 1945), leur fleurissement est assuré. En Charolais-Brionnais, d'autres monuments commémoratifs ont été érigés après la Seconde Guerre mondiale, comme les monuments de la Résistance, le monument à Notre-Dame-de-la-Paix à Iguerande (édifié par l'abbé Coureau en remerciement à la Vierge qu'il avait prié d'épargner le village pendant le conflit) ou encore la stèle Jean Moulin à Melay.